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 RebusExternis

Une lecture de notre dernier roman "Analyste jusqu'au bout"

30 Juillet 2016, 15:49pm

Publié par Dr. Sali Bouba Oumarou

Une lecture de notre dernier roman "Analyste jusqu'au bout"

Une lecture de "Analyste jusqu'au bout" qui mérite un temps d'arrêt. Une lecture approfondie du doctorant Parfait Yaosseh qui m'a fait redécouvrir A.J.B. Une lecture d'un analyste averti à la plume mallarméenne. Lisons:

"« Analyste jusqu’au bout » est d’abord l’expression, voire l’obsession du détail, de la minutie, la description vivante et sincère de l’univers du héros « Hayka » , un environnement auquel beaucoup d’entre nous s’identifieront très facilement. C’est par-dessus tout une invite à bousculer les conformismes de la vie, de notre existence, c’est une ré-interrogation permanente de notre rapport au monde, à la société, aux valeurs et aux principes du vivre-ensemble, non pas pour l’altérer, mais pour le rendre encore meilleur et même plus humaniste.

« Analyste jusqu’au bout », est aussi l’expression d’un engagement, un militantisme en faveur de l’amélioration des conditions de vie des plus démunis. Cela se traduit par l’énumération des conditions de vie précaires (corruption, répression politique et économique etc..) et ce désespoir, ce décourage de cette jeunesse n’ayant plus le choix qu’entre l’impuissante frustration et la quête « d’un ailleurs meilleur ». L’engagement ici, est permanent, il semble même que la vie soit un engagement, c’est une lutte perpétuelle contre les injustices, les oppressions, etc… L’engagement prend corps et âme dans la personne d‘Hyaka, sa solitude prend à certains égards le visage de tous ces enfants innocents et vertueux, et parfois de ces adultes aux regards « ailleurs-disés » de Noymal.

« Analyste jusqu’au bout », est en outre une œuvre à grande portée pédagogique. En effet, dans ce monde en équilibre instable, ou crépitent partout les armes, ou la violence nourrie par des théories obscures se déchirent sur l’humanité, il nous enseigne que la fabrication de la paix ne s’obtient pas uniquement à coups de canons, la force à tout va, le feu partout. Bien au contraire, la force armée ne triomphe pas des idées, on pourrait défaire militairement ces « entrepreneurs de la violence », ils pourront faiblir, mais ils reviendront indéfiniment à la charge. C’est pourquoi, l’auteur nous invite à envisager d’autres issues face à cette radicalisation meurtrière, celle de lutter contre l’extrême pauvreté par l’animation économique et sociale des territoires vulnérables et surtout par la communication, par un contre-discours visant à détruire cette idéologie funeste. On retrouve ici, l’idée de paix dans toute sa dimension aussi bien personnelle (bien-être, sérénité) que sociale (concorde, unité, cohésion sociale), résultat des différentes expériences de notre héros.

Certes, le conflit persiste, mais cette œuvre aura eu le mérite de nous dire que les chemins vers la paix sont cahoteux et incertains, qu’il nous appartient à tous d’innover, de faire preuve d’ingéniosité et de réfléchir sans cesse à la régulation des conflits, ne pas le faire , c’est accepter le fatalisme. C’est en un certain sens,se faire un peu complice du pire.

Simplicité, audace et humour sont les maitres-mots de cet ouvrage. Tous y sont à leur place : simplicité pour la clarté du style et des expressions utilisées, audace dans les propositions et les prises de positions, humour pour les fous-rires garantis lors de la lecture. Il reste plus qu’à espérer que cette œuvre connaisse le même succès, sinon mieux que sa devancière « Boukhalef jusqu’au bout »" YAOSSEH Parfait

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Nouvelle parution "Analyste jusqu'au bout"

16 Juillet 2016, 11:45am

Publié par Dr. Sali Bouba Oumarou

Roman Sali Bouba Oumarou
Roman Sali Bouba Oumarou

Chers lecteurs, j'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon deuxième roman intitulé "Analyste jusqu'au bout". cette fiction romanesque se situe à la confluence du genre historique, romantique et dramatique.Nous explorons les difficultés de la fabrication de l'harmonie sociale et nous exposons la nécessite d'aller jusqu'au bout pour construire celle-ci. Le roman est disponible à la librairie des colonnes et à la librairie les insolites de Tanger. Vous pouvez me contacter personnellement ou envoyer un mail à l'adresse 237book@gmail.com pour acquérir votre copie. Artistiquement. Sali Bouba Oumarou.

Extrait 1:

"Le feu de Mamy Makala permet à ces âmes perdues de se reposer et même de se marrer. Ces âmes brûlent à petit feu, le temps d’un instant, cette misérable existence. Mais cela ne dure malheureusement qu’un instant. Le temps contrôlé par Mamy Makala. Car, dès que cette dernière s’en va, dès qu’elle remballe ses ustensiles avec lesquels elles fabriquent de ses dix doigts les beignets, l’implacable réalité reprend ses droits. Elle revient dans la tête de ces jeunes au galop. Les stratégies de survie se remettent en place, des interrogations existentielles prennent la place des sourires. Les pas sans destination précise se faufilent, comme ils peuvent, dans les allées de Denlen I. Des pensées dures, cruelles, et parfois criminelles s’embourbent et s’emmêlent dans les cerveaux de ces jeunes. Et là… L’abîme du désespoir s’agrandit un peu plus dans leurs esprits. Eux aussi, ils portent en eux des graines particulières de la radicalisation. Cette pauvreté crée un terreau fertile à la promotion d’idéologie alternative et aux actes transgressifs. Ce Denlen I est un engrais à la radicalisation. C’est aussi simple que ça. Il faut le dire de cette façon, en laissant de côté, pour une fois, les poncifs en tous genres.
Je stoppe un taxi, direction la gare routière. Je dois rejoindre le reste des troupes. Je dois me rapprocher du front. C’est le papier rose qui en a décidé ainsi"

Extrait 2:

'Je reste à côté d’Alice. Quelque chose au fond de moi me le demande. J’avance avec elle, tête baissée, vers le monsieur au Tampon. L’atmosphère est lourde. Elle est chargée d’odeur d’électricité et Alice est dans un état bizarre; on dirait qu’elle tente de superposer la peur et l’angoisse. Quelque part, je suis dans le même état. Le risque d’un court-circuit sentimental n’est pas exclu. Les résidus du frottement de nos lèvres dans le passé sont encore ancrés dans ma tête. Une histoire d’amour, fût-elle éphémère, ne s’oublie jamais. C’est comme une photo prise dans le passé; Elle est immarcescible, elle ne changera jamais malgré la tristesse du présent....J’avance à la cadence des pas d’Alice. Le bruit du silence nous sert de trait d’union....Mes pas sont désormais lourds et dans ma tête, je me renie. Je m’insulte d’avoir été un coureur de jupon, un Dom Juan qui n’a jamais su voir la fille sans fioriture à côté de lui. Je me renie d’avoir dû voir des psychologues pour m’aider à oublier le sourire immarcescible d’Alice. Ah ! La vie de vagabond, elle ne conduit à peu près à rien, sinon à des regrets douloureux.'

Extrait 3:

"Je redécouvre, sans véritable surprise, l’une des faces de Noymal. La face qu’il ne faut pas nommer de peur d’effrayer l’avenir des âmes sensibles, des jeunes arbustes humains qui grandissent. Je redécouvre les chiffres du chômage : 30 %, ça grimpe. Bientôt, le plafond risque être touché. Les jeunes, paraît-il, sont les plus touchés. Cette situation ne refroidit pas pour autant le ministre de l’Emploi. Pour lui, cette situation est passagère. «La courbe du chômage va être redressée, même par force. Nous y travaillons» avance-t-il dans les colonnes du journal «ICI Noymal». Je redécouvre ensuite les scandales de corruption et les arrestations des hauts commis de l’État: deux nouveaux ministres de la République ont rejoint les geôles de la capitale Yardé pour avoir distrait 44 milliards de nos francs. Je redécouvre enfin l’insécurité routière"

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